Blind ( Début d'histoire )

« Ma mère souffre énormément en ce moment. Par ma faute. Papa doit sûrement paniquer en la voyant comme ça. Je me demande si il m’en veut, mais bon, c’est un peu de leur faute.

J’ai vu le jour il y a quelques secondes maintenant. Enfin, voir le jour est une façon de parler, puisque je ne le verrai jamais. Je suis aveugle, une malformation dans le développement de mes yeux. Après m’avoir annoncé en tant que fille, le médecin a vu l’état dans lequel ils étaient. Bleus, un bleu pâle comme…comme…je n’ai aucun exemple, puisque je n’ai jamais vu la couleur des choses. Mes parents sont anéantis, je voudrais tant leur dire de ne pas s’en faire, que j’arriverais bien à m’imaginer le monde, mais je ne sais pas si les mots sortiraient correctement. »


Voilà ce que je me disais à ma naissance, enfin, peut-être avec un peu plus de gaga, mais bon. J’ai 15 ans maintenant, et j’ai la tête pleines de bosses à force de me cogner sur la poutre en haut de mon bureau à l’école. Quelle drôle de place pour faire passer des tuyaux ! J’aimerais voir à quoi je ressemble, toutes mes amies me disent que je suis la plus belle du bahut, même Antoine me l’a un jour dit. Lui, il est beau, extrêmement beau, dans ma tête. Il paraît qu’il a les cheveux bruns pâles, et les yeux verts, mais à quoi ressemble ces couleurs ? Peut-être est-ce de la pitié, mais il est vraiment gentil avec moi. Non, je ne vais pas dans une école pour jeunes handicapés. Je suis normale, je ne fais que voir le monde différemment, il n’y a rien de mal à ça.

Je m’appelle Blind. Ha. Ha. Ha. Quelle bonne blague mes parents m’ont fait. Non, sérieusement, j’aime ce nom, c’est original, et ça me représente assez bien. Ma mère, Caitlyn, a fait une dépression après m’avoir eue. Ça arrive souvent, mais pourtant, on ne les retrouve jamais 5 ans plus tard, étendues sur le plancher de la salle de bain, inertes, à cause de l’injustice de la vie. Voilà qu’elle laisse Benoît, mon père, seule avec une petite fille aveugle.



vous voulez la suite ou non ??

OUI!

Moi aussi veux la suite, c'est génial jusqu'à présent!

j'adooore!!vite, la suiiite!

bien sur qu'on veut la suite c'est super !

moi nossi gne veux la suite de suite !!!

dites c'est moi ou on a l'impression qu'elle boit not' tite pampi ?

na nan je suis juste une droguée de lecture

bienvenue dans le club lol

lol mdr !

bon, la suite !

C’est lundi matin, et comme chaque matin, j’attends que papa vienne me chercher dans mon lit pour me descendre en bas comme une princesse. J’adore quand il fait ça ! Je me sens comme la reine du monde, et ça me rend heureuse pour le reste de la journée.

Miam, ça sent le bacon et les œufs, j’adore les déjeuners de mon père, et il le sait bien. Après m’être préparée, je part avec mon père pour une autre journée ennuyante d’école. En rentrant, comme toujours, il y a le costaud David, qui vient se mêler de ma vie personnelle – d’une façon insultante –. Lui., ça lui plaît bien d’être parfait, mais moi dans tout ça ? On ne lui a jamais appris à ne pas se moquer du malheur des autres ?! Mais bien sûr, la Terre ne tourne qu’autour de lui, comment je me sens moi, ça ne compte pour personne. C’est pareil tous les jours, ce gars là, il me dégoûte… et les autres ? Ils ne sont pas mieux ! Ils le regardent me détruire sans rien dire. J’aimerais bien voir de quoi il a l’air, et la mine que font les autres lorsqu’il passe dans l’allée.

Comme toujours, j’ai décidé de l’ignorer. Je continue à marcher vers mon casier – et oui, je connais l’école par cœur -. Je commence en mathématiques, avec ce professeur débile qui ne parle, et qui ne fait qu’écrire sur le tableau. Il a pourtant été avertit que je ne voyais pas, mais il n’a rien changé à ses habitudes, alors je dois voir Émily chaque soir, pour qu’elle m’explique la matière. Mon père veut m’envoyer dans une école spéciale, mais je ne veux pas, ça ne ferait que tout empirer.

Encore, stp!^^

gyyaaaah chui en ma,que de suite, là !!

voilà la suite !

À la fin de la journée, lorsque la cloche a retentit, tout le monde dans les corridors se sont mis à crier. Ça sentait énormément mauvais, et de gros bruits lourds pesaient sur mes oreilles. J’ai entendu le directeur nous crier d’évacuer les lieux au plus vite en sortant par la porte de derrière. Seul problème, j’avais été tellement dérangé dans ma tête, que je ne savais plus par quelle direction aller ! J’attendais sur place, mais je commençais sérieusement à étouffer dans cette puanteur. Soudain, une main chaude empoigna la mienne. La personne courait, vite, m’entraînant derrière elle. Un bruit de porte, une bouffée d’air frais, nous étions dehors, avec le reste de l’école. Une voix demanda :

- Est-ce que ça va ?

J’ai reconnu la voix d’Antoine, si grave et si douce à la fois. Je lui ai répondu par un hochement de tête. Il a pris mon visage dans ses mains, et l’a tourné vers lui. Il a déposé ses lèvres sur les miennes…elles sont si douces, si pulpeuses, j’aurais échangé des milliers de sandwichs à la crème glacée pour sentir cette sensation une autre fois. Mais c’était fini, j’avais pourtant souhaité que ça dure pour toute l’éternité !

On a enfin pu savoir ce qui était la cause de ces gaz infects. De jeunes adolescents d’un autre collège ont décidé de prendre leur congé pour venir lancer des bombes puantes dans les écoles du cartier. Vraiment intelligent. On voit où les humains s’en vont, dans l’avenir ! Seulement, je n’ai pas la tête à tout ça, je ne pense qu’à Antoine, qui est encore à côté de moi.

Veux la suite, moa!

moiaussi ! rhooo le dernier paragraphe est vraiment trop splendide !

la suite, la suite, la suiiiite:!

allez depeche ! lol

Ce soir, c’est samedi, mais un pas comme les autres ! C’est mon premier rendez-vous avec Antoine, il m’a invité au restaurant…et c’est lui qui paye ! J’ai demandé à Emily de passer la journée chez moi, pour qu’elle me transforme en « miss-fait-fondre-les-gars » , comme elle aime tant le dire. Elle est arrivée à neuf heures ce matin, et je ne l’attendais qu’à deux heures cette après-midi ! On dirait presque qu’elle a plus hâte à ce rendez-vous que moi. Elle est drôle, avec son sac remplis de toutes sortes de maquillages et de trucs à cheveux, et son sourire jusqu’aux oreilles.

Vers cinq heures, on sonne à la porte. Antoine a bien du entendre les pas d’éléphant dans l’escalier – Emily et moi qui se précipite vers la porte -. J’ai ouvert la porte, il m’a pris la main, et m’a emmené dehors, et s’adressa à mon amie, toujours dans la maison :

- C’est toi qui garde le poisson rouge, ce soir ? , dit-il en ricanant.

- Oh ! Non, je partais justement…je venais juste voir Blindinette avant de … eh bien comme tous les samedis après-midi quoi !, lança-t-elle en se jetant dans les marches, se sentant complètement idiote.

J’ai pouffé de rire, je devais avoir l’air nulle, moi aussi. Je me sentais observée, je suis sûr qu’Antoine me trouvais affreuse. Peut-être qu’Émily m’avait joué un tour et m’avait barbouillé en clown !

- Tu es ravissante.

Ouf…je ne m’attendais pas à ça. C’est la première fois qu’un garçon me dis ça – à l’exception de mon père, et de ce petit morveux de maternelle qui m’avait abordé pour la première fois par une demande en mariage -. On est partis à pied, lui et moi, main dans la main, - Il n’a pas l’âge d’avoir un permis de conduire - vers un restaurant donc je ne savais pas le nom !

I want the suite NOW!!!

super je trouve jsute bizarre qu'elle puisse savoir que son amie a "un sourire jusqu'aux oreilles" si elle est aveugle....

ouais... lol j'avais pas pensé...c'est dure de se mettre dans la peau d'un mal-voyant tout de même

lol LA SUITE!

the suite immediatly please !
j'adore vraiment !

En parfait gentleman, il m’a ouvert la porte du restaurant et a mis sa main dans le bas de mon dos. L’ambiance semblait élégante, enfin, vous voyez, on entendait seulement les rires de femme comblée et riches, le bruit des verres de vin se poser sur la table, et le froissement des robes contre la chaise sur laquelle la femme était. D’accord, j’exagère un peu pour les robes, mais un peu plus et on entendait chaque détail des mouvements du monde !

Je me sentais mal à l’aise, si cet endroit était aussi chic que je le croyais, ça coûtera un bras à Antoine. Je me résigna donc à n’avaler qu’une salade qui ne figurait pas sur la table d’hôte. Je mangerai lorsque je serai de retour chez moi, ce n’est pas plus grave que ça. Après ce bref mais délicieux repas, on est allé manger une crème glacée près de chez moi. On a marché longtemps, longtemps, et puis on s’est arrêté au parc, je crois. J’ai entendu Antoine s’étendre dans l’herbe, alors j’ai fait de même. Il s’est mis à me décrire le ciel, les étoiles qui brillaient sous mes yeux, sans que je puisse les voir. La lune était pleine, et puis Antoine s’est arrêté, et il m’a embrassé. Je suis tellement bien avec lui, on est mieux dans ses bras que chez soi.