Cendre

Alors, ceci est un texte de présentation d'un perso sur un forum rp, qui est en fait un monde de comateux^^
Là, c'est l'histoire de ma mienne de perso...
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Le vent froid soufflait et la femme hurlait. Un cri sauvage de victoire resonnait dans la plaine alors qu'une main aux doigts fins était brandie vers le ciel sans étoiles d'une nuit de novembre. De dures et drues gouttes de pluie se mirent à tomber sur la lande, alors qu'elle baissait le bras, l'air blasé. L'effet théâtral avait été gaché, visiblement. Il n'y avait pas eu le tonerre esperé. Ruisselante d'eau après seulement quelques secondes, la femme repartit d'un pas trainant en direction du village.
"Saleté de temps pourri!"
Pestait-elle alors que sous ses pieds l'herbe folle produisait un bruit peu agréable de ventouses.
"Les esprits ne viendront pas ce soir! Et il me faudra attendre la prochaine lune..."
Bougonna t-elle, la tête fixant ses bottes de cuir noir élimées.
"SALETE DE TEMPS!!!"
Répèta t-elle, cette fois en hurlant et relevant la tête. Juste le temps pour elle d'entrevoir la masse sombre de l'arbre arraché par la tempête s'abbattre de tout son long.
Sur elle.

Les étoiles dans le ciel dansaient et les esprits, des fantômes et des farfadets qu'elle avait toujours imaginé voir lui apparaissaient enfin. Ils grimaçaient et la montraient du doigt -pour ceux qui en avaient-. Maëlle baissa les yeux. Elle était nue et debout sur un menhir. Menhir qui flottait dans une masse blanche et informe qu'elle ne parvint pas à indentifier mais qui ressemblait à de la barbe à papa. En nettement moins collant. Et moins sucré, aussi. Un des lutin, qui tenait en main un minuscule arc de bois noueux et qui portait sur son dos frêle un carquoi presque aussi grand le lui banda son arc, tira et tout devint blanc une nouvelle fois.

Un hurlement sauvage s'échappa des lèvres minces de la femme, qui se réveilla en sursaut. Encore du blanc...toujours du blanc. Mais celui-là était pur, aseptisé. Et organisé en carreaux désinfectés. Elle ne comprenait pas mais tout ce qui importait était de hurler à s'en déchirer les poumons. A coté, des fois et des bipers s'affolaient mais elle s'en moquait et créait le cri le plus long depuis la création du monde -qui chez elle revenait à depuis sa naissance-.


C'est à grand-peine si elle sentit dans son bras et à travers les tissus de sa robe de chambre la piqûre acide d'une seringue et entendit à son oreille les murmures rassurants d'un autre humain. Pas d'un esprit, mais d'un de ses semblable. Ses lèvres se ressoudèrent soudain et elle tourna la tête d'un air effaré vers le malheureux infirmier qui tentait depuis un quart d'heure de la calmer.
"-Ca va?"
Demandait-il alors, anxieux, craignant peut-être plus d'ailleurs pour sa place que pour la patiente elle-même. Encore une dingue. Celle-là avait l'air d'une sacrée allumée. Dans son sommeil légèrement comateux, elle n'avait eu cesse de délirer à propos de korrigans et de dolmens. Et voilà qu'elle se réveillait en hurlant de toutes ses forces un braiement sans significations. Elle ne lui répondit pas mais garda son air moitié perdu moitié horrifié.
"-Hé!"
Toujours pas de réponses. Las et impatient -il avait autre chose à faire que de s'occuper personellement de chacun des dingue qui défilait ici-, il partit d'un pas fatigué se griller une cigarette à l'éxtérieur.

Maëlle restait seule.

Non loin dans le couloir, le bourdonnement d'elle ne savait quel appareil électronique emplissait ses oreilles, l'agaçant au plus haut point. Pourtant, elle ne dit rien. Son interminable hurlement l'avait-il vidée de toute faculté de parole? Sa voix était-elle à présent trop enrouée? Toujours était-il que, ne parvenant pas à se plaindre, elle prêtait une immense attention aux bruits anodins des autres chambres et de ceux du dehors-qui passaient par une fenêtre grillagée sur le mur Est de sa chambre-. Ils furent bientôt couvert par l'incessant bourdonnement. Pourquoi donc est-ce-que personne ne le stoppait?

Les voix...

Les voix...

Les voix. Les mêmes que celles des esprits, elle en était sure. Indubitablement des paroles de farfadets. D'ou provenaient-elles? Le bruit, le bruit n'était pas le disfonctionnement d'un quelconque appareil. Des milliers -des millions, peut-être- de voix mêlées pour mieux lui faire perdre son dernier semblant de raison sussuraient des paroles qu'elle ne comprenait pas vraiment. Des accusations.

D'accord, elle n'aurait pas ainsi du abandonner le seul homme qu'elle ai jamais un jour aimé parce qu'"Elle se trouvait vraiment lasse de lui". Il avait été formidable. Aimant, amical, toujours là pour elle, toujours prêt à la soutenir ou à l'aider au mieux. Justement. Il était étouffant de bonne volonté et de gentillesse. Il l'adorait, elle le savait mais elle avait vraiment eu asser de lui et était simplement partie un jour de canicule -temps qui pourtant ne sied pas aux tragiques séparations- pour sa maison au Nord de la Bretagne. Mais pourquoi l'accusait-on à présent d'avoir commis un crime lorsque, quelques mois plus tard, elle avait appris l'auto-exil de son ancien mari pour un obscur pays à l'autre bout de la Terre?

Bien sur qu'elle n'aurai pas non plus du s'amuser comme cela à terroriser les enfants du patelin en jouant à la véritable sorcière lorsque, à la Toussaint, ils venaient lui réclamer quelques pièces ou des friandises.

Evidemment que c'était de sa faute si elle avait pourri beaucoup de vies en ayant ce plaisir sadique à répandre les plus insidieuses rumeures sur les autres du village.

Une fois de plus dans sa vie, lassée, elle laissa choir sa tête sur l'oreiller afin de s'endormir.
Maëlle Biann ferma les yeux.
Cendre les ouvrit.

J'ai tout lu ^^
c'est bôôôôôôôôôô

Merciiiiii!

nan mais tu sais, toi....sùmeme pas la peine de tout lire jsé que je serais démoralisée --" rien que les 3 prmières lignes et les trois dernières sont sublimes. aaaaargh

^^