AU LECTEUR
Une plume difficile à l’encre sanguinaire,
Des mots atroces, des sentiments nocturnes.
Une réalité obsédante à ma faible chair.
Un papier douloureux sous un ciel diurne.
J’exprime le mal de vivre, l’inconscience du bonheur;
Tout ce qui m’entoure m’effraie dans une hypocrisie.
O chère Lectrice, je crains le mal, la douleur!
Pardonne cette honnêteté, ce humble défi!
Je suis pareil à un sapin aux branches défigurées.
J’ai peine à respirer ma souffrance terrible.
O Lecteur, loin de moi de t’insulter!
Je suis moi avec des pensées indescriptibles.
Ma plume fébrile ne lasse pas d’acheminer ma misère
Néanmoins j’ose espérer que ma poésie n’est pas exécrable.
L’écriture me donne l’émotion extrême pour plaire
Malgré ma désolation, mon désir d’être admirable.
Chers Lecteurs, le rire n’est pas dans mon vocabulaire.
La peine trace péniblement un cœur trop blessé par la vie.
Je vous prie d’être mon compagnon attentif et solitaire
Et partager parfois des joies soudaines de ma poésie.