Soleil d’été brillant à travers la fenêtre de ma chambre,
Dans ma cheminée d’hiver, il n’y a que des cendres.
Vent frais, brise légère bougeant les feuillages,
A nouveaux les beaux et colorés paysages.
Assis à mon bureau, armée de feuilles et stylo,
J’écris ce que le monde offre de beau.
Mais une étrange impression m’envahit soudain,
Mes vers ne ressemblent plus à rien.
Finis les longs discours de tristesse et de désespoir,
Finis les interminables discussions du soir,
Plus tous ces poèmes qui me ressemblaient tellement,
Plus ces poèmes trempés de mes pleurs fréquents.
Le bonheur et la beauté me dégoûtent alors.
Je n’entends plus vos discours sur la mort,
Sur la tristesse et vos actes manqués.
Je regrette toutes les choses que je haïssais.
Je les aime parce que je les ai perdues,
Parce que je ne les ai pas retenues.
Comme toutes les choses de la vie
Qui me tendaient la main puis ont fui …