Poème sans rimes ...
Courant d’air tiède parcourant une triste demeure,
Son pouvoir grandit et risque d’éclater …
Dieu mécontent est le ciel de mes nuits
Qui gronde doucement, faisant croître sa colère …
La fenêtre est ouverte, bougeant au gré du vent,
Les rideaux valsent alors à sa sombre naissance …
Pouvoir inouï de la nuit qui râle faiblement
Qui prépare sa vengeance dans le noir silence …
Assourdissant bruit envahissant mon monde
Qui fait trembler tout ce qui me semblait stable …
Représailles d’une nature qu’on crut domestiquer,
Une longue nuit d’août pour nous, pauvres humains …
Blanches stries lumineuses déchirant le ciel ébène,
Torrent de larmes de colère du monde qui se déchaîne !
« Voilà votre châtiment, stupides êtres arrogants ! »
Ces quelques mots résonnent dans les sourds grondements …
Sinistres ombres effrayantes s’étalant sur les murs
Faisant frémir d’effroi, nous qui sommes misérables !
Revanches de Mère Nature, grande et puissante Dame
Qui compte nous remettre à notre ancienne place …
Les ondes détruisent tout ce que nous avions bâti,
Submergent et noient alors tous ces miséreux hommes …
Nous nous croyions puissants ? Que dire à présent ?
Voilà notre punition pour s’être dit supérieurs …
Les râles se clament, un lourd silence s’installe …
Chaos sur la terre où régnait la puissance humaine.
Alors réduite à néant, elle finit par mourir
Se pliant à la force de la Grande Dame …
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