Les cheveux finement tressés, par le lierre et le liseron,
Son front pâle serti d’une couronne séchée,
Où la rose si fraiche à l’automne s’est fanée,
Une beauté ravagée par la flamme de l’ambition,
Jadis, aux temps immémoriaux, elle engendra la terre,
Créant de son être un jardin de jouvence,
Dans lequel prospérait richesse et abondance,
Mais la perfection n’est qu’une phase éphémère,
Aujourd’hui, sa silhouette décharnée recluse dans l’ombre,
Loin de son Éden où s’insinua le vice,
Les hommes l’habitant, péchant par avarice,
L’ont chassé tout au loin de son vert royaume,
La voilà, reine exilée dont l’agonie approche,
Mais qu’est-ce dans ses yeux cette fièvre de folie?
Tel le sang écarlate qui de ses plaies jailli,
Ô funeste destin de vengeance,
Dame nature réclame son dû.