Le rêve

Le chemin de terre nue se fendillait.
Les brindilles s'écartèrent et les racines sèches jaillirent du sol. Alors tombèrent les lambeaux jaunis de plantes.
Les secousses arrachaient les buissons maigrelets. A défaut d'arbres, les monilithes éparpillés sur les kilomètres de terres brûlées tombaient, géant gris et abbatus.

La glace se brisa en maints endroit.
Les pics se brisèrent, les grottes s'effondrèrent, les stalactites et stalagmites scèlèrent ensemble leurs destinées en s'entrechoquant dans les cavernes tremblants.
Et les monolithes tombaient et se brisaient. Sous leur poid la glace gémissait et demandait grâce.

Oh, si loin...

Deux hémisphère criait.

Deux mains tendues jaillirent du sol.
Le squelette desseché d'une femme brûlé à la peau momifiée et les doigts brisés et de verre d'un homme de glace.

Oh, trop tard...

On a beau réveiller les morts, il était trop tard...

La bête s'extirpa de sa coquille.

De partout surgissaient les caricatures abominables.

Le combat pouvait reprendre.

Fer contre glace, feu contre eau, planète contre elle-même...
Humain contre humain. Ou au moins semblants d'humains...

Le combat reprenait toujours.
Le rêve était confu et les brouillard rouges. Bleues étaient les lumières de l'espoir mais l'espoir se moquait alors l'espoir était tranché à coups d'os.
Le rêve était brûlant et penetrait au plus profond de l'âme.
Le délire sec et glacé.
Glace et flammes, gel et feu, lave et banquise...
L'humanité pour un rappel tardif s'extirpait de la Terre gelée et brûlée...

Oua *sans voix*

glups