La Sérénade !

Oh mon bel amour, preux chevalier sur votre cheval blanc
Arrachez les acrimonies de ce fâcheux cœur incandescent
Froissez-moi, rompez-moi, je ne peux qu’aimer souffrir
Paisible, j'absorberai chaque souffle de vos funestes dires
Roméo, lorsque minuit sonnera, j’écouterai vos chants
Je mutilerai mes pensées par votre discours tranchant

Les pierres frapperont sur ma fenêtre, quel romantique !
À mes oreilles, la suave mélodie de votre voix angélique
Elle retentira, à jamais dans ma tête, votre ritournelle
La nuit, j’attendrai sur le balcon votre romance éternelle
Vous me susurrerez des paroles douces mais laconiques
Je m’en délecterai, face à votre amour aussi séraphique

Ma berceuse, vous la connaîtrez, et nous la réciterons
Et ces vers, si vous les dites, me livreront oscillations
Vous saurez dire ces mots auxquels sans cesse je songe
Je les répéterai dans ma tête, et les papillons qui me rongent
Ils s’envoleront, et vous comblerez le vide qu’ils laisseront
Mon esprit envoûté sera cloîtré dans cette courtoise chanson

Ô, Vaillant serviteur de l’amour, je vous donnerai mon cœur