Je les vois tous, ces passagers du vas et viens
Je les regarde voguer sans soucis de train en train
Et je me demande toujours lequel sera le mien...
Mais il est pas prêt de s'arrêter en gare, ça c'est certain...
Alors je reste sans ciller, avec mon billet dans le vent,
Assise dans un coin, loin de l'agitation, sur un banc.
Je bouge pas d'ici ; j'suis déjà entrée en gare, c'est pas si mal,
Mais reste à voir si j'arriverai toujours à garder le moral...
Au milieu du brouhaha infernal de tous ces aventuriers,
Y a l'annonce de mon train qui commence à passer.
Je saute sur mes pieds ; il était pas en retard !
C'est moi qui étais en avance, et c'est pas trop tard !
Armée de mon ticket, qui date de mes huit ans,
Je monte dans le premier wagon, le plus engageant,
Mais ma place est pas là, la classe n'est pas la bonne...
Alors j'erre dans tous les habitats en slalomant sans vergogne.
Pourtant je le trouve pas, le wagon qui est le mien,
Le numéro du ticket ne correspond à aucun...
Je commence à perdre espoir, à baisser les bras,
Alors qu'ils sont par deux, ceux qui sont avec moi.
Depuis que j'ai conscience de mon monde j'essaie de trouver celui que je mérite,
J'ai mis longtemps avant de le trouver, ce coeur de pépite,
Reste encore à m'engager dans le labyrinthe ferroviaire de l'amour
Alors que je commence à douter de ma progression dans le train de ce jour...
J'ai visité le premier wagon de fond en comble,
J'suis perdue, égarée parmi ce monde.
C'est là que le contrôleur voit mon incroyable détresse,
Et il me dit que j'suis pas rendue au fond de la caisse.
Il me donne un tuyau, me souffle à l'oreille un secret :
"Ne perd pas espoir, ne renonce pas à celui qui te plaît,
Ton ticket est en règle, t'es bien dans le bon train,
Mais t'es que dans le premier wagon, et il est dans le dernier, le tien"
Faut dire aussi que j'ai pas envie de bousculer les autres pour arriver à ma place.
J'ai présenté mon ticket et c'est comme si pour eux j'étais une menace...
Le wagon restaurant, c'était qu'une pose dans le voyage,
Mais dans ma progression, j'ai emporté aucun bagage.
C'est p'tête pour ça que le dernier wagon m'est inaccessible,
Pasque j'suis pas parée ; j'me dis qu'avec lui c'est pas possible...
Pourtant je quitte tous ces aventuriers de l'amour d'un pas assuré,
J'remercie le contrôleur pour l'espoir qu'il m'a redonné...
J'arrive à résister à la tentation du deuxième wagon restaurant,
Si je fais une autre pause, c'est mon train qui va dérailler lentement,
Et là j'aurais plus qu'à retourner sur mon banc trop tranquille,
J'aurais plus qu'à attendre qu'un autre frappe mon coeur dans le mille...
Enfin j'ouvre la porte du dernier wagon, celui qui m'appartient,
Je dévisage les passagers pour trouver mon voyageur du coin...
Il est là, il m'attendait depuis longtemps, dans ce train, solitaire...
On est sûr, maintenant, c'était le bon train, et nos tristes visages s'éclairent...
(the inespered end)
J'en suis rendue à l'avant-dernière strophe, moi... La dernière, c'est ce que j'aimerais bien T_T
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merci
merci à palo pour cette idée ^^
Donc j'ai aussi le droit de dire ce que je veux à son propos 
^^
