Délaissée ( véridiquement vrai.. )

Assise dans les escaliers, de mon enfance à ici
Je les regarde rire, complice, sans aucun soucis
Je suis délaissée, avec mon âme de poète troublée
Essayant de comprendre leur sourire injustifié

Seule sur mon lit, pleurant les larmes de mon corps
Regardant par ma petite fenêtre, les heureux dehors
Encaissant le choc des problèmes du monde entier
Essayant de m’intégrer, à cette famille qui m’a rejeté

J’écoute attentivement ceux qui ne me connaissent pas
Mais jamais vous n’entendrez parler du fond de moi
Bloquée à l’intérieur, seuls les mots peuvent s’échapper
Coulant comme des larmes grises sur du vieux papier

Je voudrais les écarter, ceux qui connaissent le bonheur
Mais qui ne peuvent s’en régaler, bien trop sans cœur
Une seule chose me retient de les envoyer sous terre
Je ne veux juste pas être vu comme une meurtrière….

Je me meurs de plus en plus en moi, refoulant ma vie
Priant chaque soir, ce dieu inexistant que je supplie
Donnez moi une autre chance, une autre existence
Pour que je puisse me fabriquer de la joie d’avance